Guy (mon mari), Balto (mon berger australien) et moi-même avons effectué un parcours de 6 jours dans les sentiers de randonnée pédestre du Parc régional des Appalaches. Ce furent de très belles vacances. Un vrai séjour en montagne 🙂
Nous sommes revenus fatigués, mais tellement fiers de nous-mêmes. Armés de nos sacs à dos (assez pesant merci) contenant tout le nécessaire pour être autonome pour 6 jours, nous avons parcouru en moyenne 12 kilomètres par jour. Seulement 12 kilomètres direz-vous. C’est ce que j’ai pensé en planifiant ce voyage. Je croyais pouvoir relaxer le long du parcours, mais cela nous prenait environ 8 heures pour parcourir la distance entre les refuges où nous passions la nuit.
Les sentiers que nous avons empruntés étaient tous de la catégorie ‘difficile’ et étaient très accidentés. De plus, après les fortes pluies des jours précédents, les sentiers étaient glissants et certains inondés. Ceux et celles qui sont en bonne forme physique seront capable de parcourir cette distance en moins de temps. En ce qui nous concerne, Guy avait surestimé sa forme physique et éprouvait beaucoup de difficulté. Par contre, il n’a jamais perdu sa bonne humeur. Je suis fière de mon homme ☺
Quant à Balto, il est un vrai randonneur. Muni d’un sac à dos, il transportait fièrement son bol d’eau, ses rations de nourriture et de collations de la journée ainsi que sa trousse de premiers soins. J’avoue m’être inquiétée pour lui en réalisant le niveau de difficulté des sentiers, mais Balto a marché devant moi comme un pro, sans tirer et sentir de tous les côtés. La seule difficulté fut de l’empêcher de me trainer, car il voulait avancer plus vite que nos capacités ☺
J’avais préparé Balto pour ce voyage. Guy et moi avons acheté une passe de saison pour le Parc national d’Oka qui accepte les chiens dans le cadre d’un projet pilote. Je l’ai habitué à porter son sac à dos, je lui ai enseigné à marcher devant moi et à ignorer les distractions présentes de chaque côté des sentiers ainsi que quelques commandes de base en canicross. Balto comprend très bien devant, stop, attends, doucement. Ces commandes ont été particulièrement utiles dans les descentes techniques surtout avec mon sac à dos.
Balto est également un chien actif et agile. Je ne crois pas que j’aurais fait ce genre de voyage avec un chien lourd sur ses pattes. Malgré son jeune âge, il a vécu beaucoup d’expériences. L’agilité, le frisbee, la randonnée dans le parc d’oka, le canot…. Toutes ces expériences l’ont préparé à traverser les ruisseaux, les ponts, les planches de bois branlantes, à sauter au-dessus des roches, des troncs d’arbres tombés en travers le sentier, à éviter les racines tellement nombreuses sur le sentier….
En ce qui concerne les refuges, ils représentaient notre havre de paix à la fin d’une dure journée de randonnée. Ces refuges sont tous en bois rond et équipés d’un poêle à bois, d’une table et des chaises ainsi que de lits superposés. Pas de souci quant à nos bottes détrempées! Le soir venu, nous pouvions les faire sècher près du feu. Pas de souci si la journée était pluvieuse. Le soir venu, nous avions un endroit sec où nous reposer.
Notre coup de coeur fut le refuge du Martin Pêcheur situé sur le bord du Petit lac des Vases. Quelle vue! Nous y avons passé deux nuits afin de pouvoir nous reposer pendant une journée entière. Petite anecdote: Puisque l’accès au lac me permettait de me laver les cheveux, je me suis accroupie sur le quai pour les faire tremper dans l’eau. Comme dans cette position j’avais les yeux au niveau de l’eau, j’ai pu apercevoir des petites sangsues qui rodaient autour de ma tête savonneuse. Guy ne me croyait pas et il est tout de même entré dans le lac pour se laver. Disons que Guy n’a plus mis pied dans le lac après cela ☺
Je vous recommande fortement de visiter le Parc régional des Appalaches. Afin de bien préparer vos vacances, vous pouvez vous procurer la carte des sentiers. Les employés à l’acceuil se feront également un plaisir de vous conseiller. Vous n’êtes pas obligés d’effectuer des parcours de plusieurs jours. En fait, plusieurs personnes louent les refuges pour ensuite faire des randonnées d’une journée. La majorité des refuges sont accessibles par la route et sont à moins de 500 m de marche d’un stationnement.
Quant à l’acceuil réservé aux chiens, ils sont acceptés partout dans le parc. Selon Stéphanie, la directrice du parc, environ 50% de la clientèle vient avec leur chien. J’ai apprécié les connaissances de Stéphanie sur le comportement des chiens et elle comprend très bien les difficultés qu’ils peuvent éprouver dans les sentiers. De part ces connaissances, elle peut à mon avis mieux éduquer et conseiller la clientèle qui voyage avec leur chien. Afin que nous ne perdions pas le privilège d’apporter notre chien avec nous lors de notre séjour dans le Parc des Appalaches, je vous recommande de prendre connaissance du Code du chien et de respecter les réglements.
Jour 1: Sentier 7. Nuit au refuge du Lac Long
Notre parcours a débuté à l’Appalache Lodge. Sous une pluie fine, nous avons entrepris l’ascension de la montagne Grande Coulée par le sentier des orignaux, sentier inondé par endroits à cause des fortes pluies. Ce sentier est de toute beauté. Il longe le ruisseau de la Coulée et ses rapides que l’on traverse à maintes reprises sur des petites passerelles (environ une douzaine).
Balto était excité par le vacarme que faisait les rapides. Il fut stressé de traverser les premiers tronçons de sentiers inondés et les premiers ponts. Par la suite, il se transforma en vrai randonneur ☺
Après 4 kilomètres, le sentier quitte le cours d’eau pour pénétrer dans la fôret. On se doutait bien que le parcours ne serait pas facile, mais on ne s’imaginait pas à quel point les sentiers seraient à ce point accidentés. On se sentait nous aussi comme de vrais randonneurs ☺
Jour 2: Sentiers 7-8-2-3. Nuit au refuge Ruisseau des Cèdres
Les points forts de cette journée furent l’ascension de la montagne du Lac Talon et sa superbe vue du lac, en passant par Les Parois Rocheuses pour ensuite redescendre vers les chutes du Ruisseau des Cèdres. Si votre chien aime se baigner, il pourra le faire à cet endroit.
Notre refuge de nuit était situé sur un site enchanteur près de la rivière avec passerelle et cascade.
Jour 3: Sentiers 4-5-10-14. Nuit au refuge des Érables
Notre randonnée a commencé autour du Petit lac des Vases pour ensuite se diriger vers la chute de la Devost. L’après-midi fut passé en fôret. Nous sommes arrivés au refuge juste avant l’arrivée de la pluie. On était très content de ne pas avoir à coucher dans une tente ☺ Imaginez-vous coucher avec un chien tout mouillé et sale.
Cette nuit là, nous n’avons pas bien dormi, car c’était le déluge. On ne pouvait s’empêcher de penser à la dure journée qui nous attendait le lendemain et espérer que la pluie cesserait avant notre ascension du Mont Sugar Loaf.
Jour 4-5: Sentiers 14-11-10-6. Nuit au refuge du Martin Pêcheur.
Heureusement, la pluie avait cessé à notre départ. Notre ascension du Mont Sugar Loaf fut difficile, car le sentier était très technique en plus d’être très glissant après les fortes pluies de la nuit. Cependant, j’avoue que j’ai trippé. C’est le genre de randonnée que j’adore. Ceux qui me connaissent bien savent que j’aime me pousser physiquement. Comme je m’y attendais, la descente fut plus difficile que la montée. Je remercie la présence de cordes sur le parcours sinon j’aurais atteri sur l’arrière train à maintes reprises.
Enfin, on arriva au refuge où on allait passer la journée du lendemain à ne rien faire. Quel bel emplacement sur le Petit lac des Vases. Le plus beau site de notre séjour.
Jour 6: Sentier 4-3-1.
Cette dernière journée fut plus facile, car le niveau de difficulté de ses sentiers était modéré. Nous avons longé le Lac Talon et put apprécier la vue sur le Mont Sugar Loaf dont nous avions fait l’ascension il y a quelques jours.
Nos vacances se sont terminés au Café des Randonneurs où nous allions prendre une navette qui nous ramènerait à notre voiture stationnée à l’Appalache Lodge. En attendant la navette, René, le préposé à l’acceuil, nous a offert de prendre une douche et un bon café. Par la suite, René nous a raconté plein d’anecdotes savoureuses sur la vie dans le Parc des Appalaches et ses visiteurs très colorés par moment.
Il est certain que nous allons retourner dans le Parc régional des Appalaches l’année prochaine pour pouvoir participer au cani-raid Fou braque. Les 10-11 septembre 2016 sera le 6 ème anniversaire de cette activité.
